La Marco Pantani Team est un collectif, une association de malfaiteurs, de pirates. Cette idée est née en Italie lors d'un voyage au lac de Côme. 

Des travaux, des expérimentations et des projets de réalisation dans l'espace public effectués avec Bénédicte Bach. Une écriture à quatre mains.


Comment parler d'amour, alors? 

C’est l’été. L’air est doux. A l’horizon, les montagnes se fondent dans le lac de Côme. Le temps semble s’être arrêté. La patine des ans recouvre d’un pastel suranné les villas alentour. A l’ombre d’un olivier, le reflet orangé des verres de Spritz offre un dernier écho au soleil déclinant. Hors-champ, des acteurs anachroniques entrent en scène. Une nuée bariolée de cyclistes affutés s’échauffent au rythme d’une playlist rocambolesque et tapageuse. Le décor est planté : les coureurs moulinent face à un paysage immobile. Une danse exaltée, une perspective immuable, un spectacle surréaliste. Et en maître de cérémonie : DJ Marco Pantani.  

 Point de départ du voyage : l’exploration d’un territoire tiers.

D’abord, l’attente, cette tentation de l’autre. Des électrons qui s’entrechoquent. Ils s’aimantent.

Ensuite, le je deviens jeu. Des funambules du quotidien. La possibilité d’une île.

Enfin, des abysses intimes. Le champ des sirènes. La syntaxe d’une utopie.

Les corps délités s’enracinent. Et se dévoile le théâtre des réalités : l’écriture d’un credo épicé. Un mouvement en cinémascope, de vagues en nouveaux rivages, redessine une peinture mémorable. Un mouton passe, l’eau qui s’échappe, les caravanes dansent et vient poindre le sacré.

La vie c’est du cinéma.

 

 Marco Pantani Team

Adam & Eve. Le retour aux sources (2021)

Adam & Eve. Le retour aux sources: vidéo sonore, couleur - 11'40 - 2021.

Après deux opus – "La fille dans un fauteuil en plastique" (2018) et "Waterzoï y pimiento" (2020) – le duo de plasticiens, Bénédicte Bach et Benjamin Kiffel, revient avec "Adam & Eve. Le retour aux sources." Sujets-objets, les artistes explorent la relation amoureuse, le rapport à l’autre, le couple.

Une réflexion ancrée dans la construction d’une mythologie de cette nouvelle entité. Coutumiers du détournement, les artistes imaginent un discours empruntant au cinéma italien, aux récits mythologiques et sacrés, avec humour et légèreté.  

Un pèlerinage. Une écriture. Un manifeste.

Réalisé avec Bénédicte Bach.

 


Waterzoï y pimiento (2020)

 

 Waterzoï y pimiento: vidéo sonore, couleur - 9'42 - 2020.

Pour ce deuxième opus de la Marco Pantani Team, le duo strasbourgeois composé de Bénédicte Bach et de Benjamin Kiffel, poursuit sa démarche de recherche plastique en tant que sujet-objet initiée dans La fille dans un fauteuil en plastique en 2018. Avec Waterzoï y pimiento, les plasticiens prolongent la réflexion en se centrant sur l’idée de couple comme une entité particulière. Un territoire tiers, dont la géographie se dessine au fil du temps qui passe, fait de souvenirs communs, d’habitudes et d’objets. Des sédiments qui s’agrègent progressivement. Une cartographie du sentiment amoureux à l’aune du quotidien. 1+1=3. Un jeu de miroirs accentué par le choix d’une esthétique particulière et l’emprunt de codes culturels dans une recette où l’imaginaire et l’humour restent de mise. Un clair-obscur épicé.  

©Marco Pantani Team 2020

Réalisé avec Bénédicte Bach.


La fille dans un fauteuil en plastique (2018)

 La fille dans un fauteuil en plastique: vidéo sonore, noir et blanc -  5'14 - 2018.

La fille dans un fauteuil en plastique est un travail artistique qui ne s'inscrit pas dans l'autofiction même s'il en convoque quelques ressorts. Mêlant la mise en scène à la subjectivité, il joue des frontières entre le modèle et l'artiste, croise les points de vue et les perspectives, ouvre des fenêtres. Sortir du cadre et chercher le hors-champ. Les allers-retours poétiques. Sujet ou objet?

Des confrontations, un tropisme, une cartographie des sentiments.

Une écriture à quatre mains par les artistes Bénédicte Bach et Benjamin Kiffel.